Avec sa douceur hivernale, ses 300 jours de soleil par an, ses petites criques bourrées de charme, son lac et ses massifs préservés, la beauté de l’Est-Var n’est plus à prouver.
Pas étonnant que ses communes attirent l’attention des étrangers mais aussi des Français vivant dans d’autres régions lorsque ces derniers cherchent à acquérir un pied-à- terre dans le sud de la France pour y passer leurs vacances.
Si chaque localité a son cachet et ses arguments, toutes n’attirent pas autant la convoitise des investisseurs allochtones.
Pour s’en convaincre, il suffit de comparer la situation des villes jumelles de l’Est-Var: Saint-Raphaël et Fréjus en étudiant les dernières données de l’Insee sur la question (publiées en 2021 et s’appuyant sur des données de 2018).
Station balnéaire orientée vers le tourisme depuis plus de 150 ans, la cité de l’Archange (où vivent environ 36.000 habitants) compte, comme on pouvait s’y attendre, une grande part de résidences secondaires. Exactement 18.516 en 2018, soit 43,9% des logements situés sur la commune.
Plus grande (avec près de 55.000 habitants), la ville mitoyenne de Fréjus ne compte qu’un gros millier de résidences secondaires de plus que Saint-Raphaël. Avec 16.706 maisons ou appartements de vacances, son taux de résidences secondaires n’est "que" de 38,1%.
Maison ou appartement?
Très différentes sociologiquement ainsi qu’économiquement, les deux plus grosses villes de l’Est-Var sont aussi très différentes dans le domaine du logement.
La part des maisons individuelles est plus importante dans la ville très chic de Saint-Raphaël (10.937, soit 30,7% des logements) que dans la plus populaire Fréjus (10.976 maisons, soit 25% des logements).
L’écart se réduit
Entre les deux villes, les différences sont en train de s’uniformiser. En dix ans, le taux de résidences secondaires présentes sur le territoire raphaëlois n’a cessé de diminuer. Il était de 46,2% en 2008, puis de 45,2% en 2013 et de 43,9% en 2018.
Dans un même temps, la part des résidences secondaires ne cesse de progresser à Fréjus (36,3% en 2008, 36,8% en 2013 et 38,1% en 2018).
Roquebrune, championne de la maison de vacances
Dans cette commune de 15.000 habitants, plus de la moitié des logements ne sont pas occupés à l’année.
À Roquebrune-sur-Argens, les résidences secondaires représentent 51,6% des logements (toujours selon les derniers chiffres compactés par l’Insee et portant sur l’année 2018).
C’est le record dans l’Est-Var. Mais cette proportion ne cesse de baisser à un rythme soutenu. Elle était de 53,7% en 2013 et de 55,4% en 2008.
Les autres communes présentant un fort taux de résidences secondaires sont Mons (48,6%), Tourrettes (35%), Seillans (33,9%), Bagnols-en-Forêt (32,1%). Dans les communes suivantes, le taux est assez faible et assez stable: Fayence (25,3%), Callian (24,6%), Montauroux (18%), Saint-Paul-en-Forêt (22,9%), Les Adrets-de-l’Estérel (17%) et Tanneron (14,4%).